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“# everything's so blurry (flashback ft. ludwig)”

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Messages : 182
Date d'inscription : 12/03/2017
Adelbert Zimmermann
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Adelbert Zimmermann
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Dim 26 Mar - 5:55Adelbert Zimmermann
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Everything is so blurry

Janvier 2032.

Le liquide couleur ambre tourne entre tes doigts, et les visages défilent autour de toi. Qui sont-ils ? Tu n'en as aucune idée. Mais tu t'es retrouvé à leur table, profitant de ta notoriété pour te faire payer des coups. Ce qui est franchement pratique, vu que tu as encore oublié ton porte-monnaie chez toi.
Les conversations fusent et les verres tintent dans un vacarme incessant. Pourtant, tu n'es plus que spectateur, bien trop hypnotisé par le fond de ta coupe. C'est tout juste si tu arrives encore à hocher la tête et à leur offrir un de ces sourires mielleux dont tu as le secret. Tous espèrent sans doute que tu noteras leur numéro dans un coin de ta tête, et que tu les remerciera dans tes prochaines vidéos. Mais ils ne savent pas que tu es déjà loin, tellement loin que tu en as oublié ton propre nom.

Le temps passe trop vite pour que tu puisses le quantifier. Pourtant ton verre n'est jamais vide, ce qui est plutôt bon signe. De temps à autre, une main vient se poser sur ton épaule ou un regard insistant vient soutenir le tien. Mais tu ne tiques pas plus que ça, bien trop ivre pour que ton poil puisse se hérisser.

Six heures. C'est le moment de se dire au revoir. Leurs parfums se collent sur tes vêtements, sur ta peau. Pourquoi faut-il qu'ils t'enlacent ? Avec difficulté, tu te lèves de ton siège et tout semble tanguer autour de toi. Pourtant, tu refuses leur aide, les renvoyant chez eux d'un geste vague de la main. Pour qui te prennent-ils ? Tu es Sass, le roi de la nuit. Tu sais te débrouiller seul, comme un grand.

Une dernière cigarette coincée entre tes lèvres, tu sors de ce bar étouffant et te laisses finalement porter par tes pas.
C'est le moment d'appeler ton uber. Pourtant, lorsque tu sors ton téléphone de ta poche, la lumière de l'écran t'éblouit. Et cette foutue clope qui ne s'allume pas. Il serait peut-être temps de revoir tes priorités et de trouver ton briquet. Mais tu es bien trop soûl pour ça. Alors pour ne pas perdre ton temps, tu finis par demander à une jolie blonde aux relents de Channel de te l'allumer. Ce n'est que quand celle-ci te propose de te faire une pipe que tu comprends qu'elle ne parle pas de la même chose que toi.

Tu crois lui répondre quelque chose. Mais tu n'en es pas sûr. Tu ne sais pas non plus où ton téléphone a bien pu disparaître, ni comment ta cigarette s'est retrouvée allumée. Et en toute franchise, ton haleine pourrait réveiller un mort.
Comme pour te donner du courage, tu sors une flasque de ton sac. L'alcool brûle ta langue et te désinfecte les boyaux. Mais tu n'as toujours aucune idée de l'endroit où tu te trouves. Pire encore, des bouffées de chaleur commencent à se faire ressentir. Et très vite, tout ton monde commence à vaciller, puis à s'écrouler.

Le contact de la neige sur ton nez te fait tiquer. Quand est-ce que tu t'es retrouvé dans cette position ? Et surtout, à qui appartiennent ces empreintes de pas toutes fraîches ? Tes pieds ne sont pas aussi grands. Pourtant, au lieu de te faire paniquer, l'idée te fait doucement rire. Jusqu'à ce que tes paupières soient trop lourdes pour rester ouvertes. Bonne nuit, New Heaven.
Ludwig & Adelbert
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Messages : 92
Date d'inscription : 25/02/2017
Ludwig Crawford
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Ludwig Crawford
Ludwig Crawford
Lun 3 Avr - 23:28Ludwig Crawford
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everything's so blurry
feat Adelbert Zimmerman, 508 mots.
Décembre 2031, Manoir de Ludwig Crawford, beaucoup trop tard.

Il a quelque de beau dans la neige. Quelque chose de pur. Et pourtant le froid est meurtrier. Il tue lentement. Parait-il que mourir de froid donne lieu un petit orgasme, le dernier d'une vie. Je ne sais pas si c'est la mort idéale mais en tout cas, cela m'arrange. Je vais pouvoir ramener un de ses hommes, à deux doigts de la mort dans la glace chez moi. D'abord pour le sauver d'une mort imminente et ensuite pour prendre ne serait-ce qu'une ou deux fioles de sang. Rien de méchant. Je le jure. Ça sera le premier et le dernier.

Je le promets sur Dieu.

Alors que j'arpentais les rues, bien trop tard dans la nuit, le matin manquait de se lever mais je l'ai trouvé. Lui. Une masse noire tâchant la jolie neige, blanche couverture tueuse. A première vue je l'ai cru mort, je me suis senti frissonné. Trouver un cadavre en plein milieu de la rue et osculeter un cadavre pour le travail, ce n'est pas la même situation. J'ai failli partir en courant et puis c'est en m'approchant qu'il a souri. Je crois qu'après ça, il s'est évanoui. Alors pas une seule seconde, je n'ai hésité. Je n'ai plus hésité. Je l'ai pris dans mes bras, et rapidement je l'ai allongé dans la banquette arrière en cuir de ma voiture.

Et j'ai sué comme jamais. Est-ce la température volontairement haute pour le réchauffer ou juste les sueurs froides de savoir dans quel perspective je suis parti?

J'ai peur de moi. Mais de toute manière c'est trop tard, ce qui est fait, est fait, je ne peux plus reculer. Le chemin me parait interminable, j'entends et je sens mes pneus glisser sur la neige. J'ai peur. Je tremble. Et puis je la vois, ma jolie maison, mon manoir couvert de neige. Quelque part, ça me rassure. Je jette un coup d'oeil au jeune homme et je me gare rapidement dans mon garage, à l'abri de tout regard indiscret. Je crois que je tremble encore, je le prends dans mes bras, et je prie pour que mes jambes flagolantes ne se dérobent pas sous mes pieds. Rapidement, j'arrive dans ma salle de soin improvisée. La lumière blanche est aveuglante, il n'y a aucune fenêtre pour qu'on me laisse tranquille, et ça sent le désinfectant à plein nez. Pourtant, cette ambiance me rassure. Je suis dans mon élément. Mais je n'ai pas le penser à moi, à tout ça. J'ai une vie à sauver. Je l'allonge sur la table d'opération et je lui tourne le dos pour faire face aux seringues. Je ne peux pas faire ça. (Ludwig fais-le) C'est inhumain. (C'est rien qu'une piqûre) C'est contre la morale. (Mais pas contre la science)

Et puis soudainement, dans cette torture mentale, je l'entends bouger. Mon sang se glace alors que pourtant, je n'ai rien fait de mal. Pas encore. Je grince des dents et je me tourne vers lui, lentement, je m'approche, le pas lent, effrayé de moi-même, je serre les poings.

Mais qu'est-ce que j'ai fait...?
© ASHLING POUR EPICODE


Messages : 182
Date d'inscription : 12/03/2017
Adelbert Zimmermann
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Adelbert Zimmermann
Adelbert Zimmermann
Dim 16 Avr - 5:55Adelbert Zimmermann
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Everything is so blurry

Le frisson remontait à peine le long de ton échine que de puissants bras se refermèrent autour de toi. Pourtant, tu ne t'en inquiétais pas plus que ça, te laissant porter comme une princesse en détresse jusqu'à ce qui semblait être le siège d'une voiture. Si tu avais eu toutes tes capacités de raisonnement, tu aurais pu deviner que le propriétaire de cette automobile était un homme, à en juger par la force de son étreinte. Tu aurais pu également remarquer que ce dernier tremblait comme une feuille, et sentir le souffle de la climatisation réchauffer tous tes muscles, un par un. Mais dans l'état actuel des choses, tu ne répondais plus de rien.

Un vrombissement de moteur plus tard, tu t'étais retrouvé plongé dans une sorte de demi-sommeil. Ainsi, tu ne pouvais dire depuis combien de minutes vous rouliez, ni à quel moment tu t'étais finalement assoupi pour de bon.

Le fait est que lorsque tu repris conscience, la chaleur rassurante de l'habitacle avait disparu. Adieu, relents de cuir et de menthe poivrée ! Adieu, ô douceur confortable du cuir contre ta peau ! Disparus, ces bourdonnements réguliers qui t'avaient plongé dans un état second. Désormais, tes omoplates endolories reposaient sur une surface lisse.
Même les odeurs avaient changé autour de toi. Et c'est en réalisant que tu manquais cruellement d'air que tu pris une énorme respiration. L'alcool t'avait probablement emporté dans son sillage, te forçant à renaître lavé de tous tes péchés.

Mais tu n'en étais pas à ta première hypoglycémie et tu avais déjà entendu trop de fois le « bip » monotone des battements de ton cœur. Et quand bien même les effluves mêlées de formol et de gants en latex agressaient tes narines, tu savais que quelque chose ne collait pas.
D'ordinaire, les pas se pressaient toujours dans les couloirs de l’hôpital, et la lumière du soleil frayant difficilement son chemin à travers les stores était à la limite du supportable. Pourtant, ici tout était calme, presque inerte.

L’œil affolé de l'animal pris au piège, tu rouvris donc les paupières avec précipitation. Aussi, quelle ne fut pas ta surprise en réalisant que tu n'étais pas dans le bon établissement.

Qu'est-ce que c'était que ce bordel ? Pourquoi fallait-il que cet éclairage artificiel te brûle autant les rétines ? Et surtout, pourquoi est-ce que ce parfait inconnu t'avait conduit dans cette clinique improvisée de bas étage, dont tu ignorais totalement l'existence jusqu'à aujourd'hui ? Tu avais les moyens de couvrir tes frais médicaux, tout de même ! Pour qui te prenait-il, bon sang ?
Le regard vague et la tête lourde comme une enclume, tu percevais à peine sa silhouette. C'est que le monde entier semblait tanguer autour de toi.

« À boire ! », maugréas-tu en passant ta langue entre tes lèvres, l'haleine encore pâteuse de la nuit précédente. Au diable les formalités ou les faux-semblants ! Tu n'étais certainement pas d'humeur à jouer au chat et à la souris. Et ce mystérieux individu avait intérêt à coopérer en t'apportant de quoi te désaltérer ou de quoi t'enivrer d'avantage, s'il ne voulait pas finir humilié sur internet pour le restant de ses jours.

« Pourquoi diantre n'est-on pas à l’endroit habituel ? C'était trop compliqué pour vous de suivre les indications de Siri ? À moins que vous ne sachiez pas lire, et dans ce cas je ne peux rien faire pour vous sauver du gouffre de l'ignorance dans lequel vous semblez vous être plongé. Dans tous les cas, la décoration de cette pièce est de très mauvais goût. Même avec l'esprit embrumé, je ne suis pas dupe. » Ici, tout était trop blanc, trop immaculé. Où étaient donc les narcisses que posaient les infirmières à ton chevet, en clin d’œil à ta personnalité nombriliste ? Où se trouvait cet écran de télévision sur lequel défilaient des dessins animés en relief ? Et dernière question mais pas des moindres : où était passé tout le monde ?

« Allez-y, accouchez ! Sermonnez-moi et forcez-moi à me rendre chez ces ordures d'alcooliques anonymes ! Mais ne restez pas planté là à me fixer dans le blanc des yeux. » C'est que tu n'avais pas toute la nuit. Et tu devais bien l'admettre, quelque chose dans la posture de ton interlocuteur te donnait envie de fuir à toutes jambes, sans demander ton reste.
Ludwig & Adelbert
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