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“Tu ne voleras point. [Nikoline]”

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Katherine Cavalcante
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Katherine Cavalcante
Katherine Cavalcante
Jeu 6 Avr - 18:04Katherine Cavalcante
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Tu ne voleras point.
Nikoline
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Katherine
Il avait recommencer. Quand cessera-t-il de la tourmenter de la sorte ? Qu'avait-elle fait pour mériter sa colère, son affront ? Elle savait. Elle savait qu'elle n'avait pas été présente. Et elle n'avait jamais rien dit pour les bagarres dans la rue, les tapages nocturnes, les insultes envers les policiers. Elle n'avait rien dit car elle n'était pas mieux à son âge. Mais là, c'était un vol. Et les Cavalcante n'étaient pas des voleurs. Jamais.

La porte s'ouvre avec une tellement violence qu'elle aurait pu s'envoler et balayer toute la vermine présente dans ses couloirs. Les flics n'en reviennent pas. Madame Cavalcante qui a l'habitude d'être calme, désabusée s'est transformée en une véritable tigresse. Ses yeux brûlent d'une lueur incandescente. Le sang de l'italienne est en plein ébullition. Comment avait-il oser ? Elle qui faisait tout pour être compatissante, elle qui laissait passer ses écarts de comportements, elle qui lui laissait de l'espace. Il savait très bien que son père ne se déplacerait pas pour venir le chercher. Il savait très bien que c'était Elle qui allait devoir affronter les regards des policiers. Mais elle s'en foutait, des flics. Elle s'en foutait des conneries qu'il pouvait faire pour l'emmerder. Ce qui la dérangeait, c'était les principes. Que dirait Diego s'il était toujours en vie à propos de son petit-fils ? N'avait-il donc aucune limite ?  

Il était là, dans un coin, entre deux policiers qui s'écartèrent à l'arrivée de la mère. L'un d'eux s'était approché pour parler à l'italienne mais Kath l'ignora royalement. Elle s'approcha de Mathéo. Il la regarda. Elle fit de même.

Le bruit de la gifle fut si violent et brusque que personne n'osa parler. Mathéo avait perdu ce regard qu'il lançait continuellement à sa mère. Il était surpris. Elle était furieuse. Son ton froid et agacé. Elle essaie de lui parler en anglais mais certains termes italiens se glissent dans ses phrases. "Volgare", "Sfaticato", "Ladro", "Mi deludi".  

Elle soupire et fait signe à Mathéo de l'attendre dans la voiture. Celui-ci obéit en silence. Avant de s'éclipser, il s'approche de la demoiselle. La fameuse femme à qui il a dérobé ce sac dans une poussé d'adrénaline stupide. Lui-même ne sait pas pourquoi il a fait ça. Il voulait provoquer sa mère et il avait réussi. Mais il n'était pas heureux pour autant. Il s'approche de la jeune fille et s'excuse. Sa voix est cassé et son regard fuyant. Il se rend compte du mal qu'il a fait mais semble avoir trop de fierté pour le reconnaître entièrement. Katherine s'approche à son tour alors que l'adolescent disparaît. Elle sourit finement. Ses yeux sont cernés, sa chemise froissée. Elle a l'air si fatigué, cette Kathy. Et même si elle était sur le point d'exploser la tronche de ce gamin contre le mur il y a deux secondes à peine, elle a l'air triste.  

"Bonsoir. Je suis la mère de Mathéo, ce petit voyou qui a essayé de vous voler votre sac. Je suis désolé pour ses agissements, si je peux faire quoi que ce soit pour me faire pardonner, n'hésitez pas. Il est tard mais peut être puis-je vous offrir un verre ? Je tiens un pub à quinze minutes d'ici."

Sa voix est écorchée, un peu comme celle de son fils. Grave, avec cette pointe de douceur. Elle passe une main dans ses cheveux, essayant de paraître amicale, sympathique. Elle tend la main vers elle, embarrassée.

"Je ne me suis même pas présentée. Katherine Cavalcante. Enchanté. Enfin, autant que cette situation puisse me le permettre, évidemment .."




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Nikoline C. Walsh
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Nikoline C. Walsh
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Ven 7 Avr - 2:14Nikoline C. Walsh
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Une douleur lancinante parcourait son genou gauche écorché, ravivant un souvenir qu’elle préférerait enterrer dix pieds sous terre.

C’était un de ces soirs où les lumières blafardes des lampadaires éclairaient difficilement la rue des néons. Un de ces soirs où les effluves d’alcool embaumaient l’allée toute entière, où le cri des ivrognes se faisaient entendre à plus de raison, où le batifolage de certains rentraient dans la catégorie de l’obscène et du répugnant. C’était un de ces soirs où Nikoline déambulait prestement sur le macadam, les talons à l’affût de la prochaine altercation physique qui la retarderait davantage. Car l’envie de rentrer se faisait pressante, l’impression d’asphyxie tonnant dans l’abdomen. C’était une accumulation d’épuisement et de lassitude. Dormir. Voilà ce que l’enveloppe charnelle réclamait plus que tout. Et c’est le temps d’un bâillement qu’un garnement dû se dire que c’était le moment opportun. Son sac contenait de l’argent, sa carte d’identité, son portable, diverses clés, deux paquets de mouchoirs et un livre. Cependant, dans son portefeuille était rangée une photographie de Camille. L’une des rares qu’elle possédait avec elle, sur New Haven. Il était hors de question de la perdre. Alors la pauvre s’était mise à courir, désespérée de la potentielle perte. Mais quelle idée de courir parmi cette foule de gens avec des talons. Le corps se propulsa en avant et vint à la rencontre du bitume dur et froid. Dans une dernière tentative de récupérer son bien, elle avait alors hurlé comme jamais « IL M'A VOLE MON SAC. », l'index pointé dans la direction du coupable. Dix minutes plus tard, l’adolescent était conduit au poste.

L’embarras arpentait ainsi l’être, torturé par l’ampleur qu’avait prise la situation actuelle. Elle voulait simplement récupérer une affaire, pas amener un môme au commissariat, minuit passé de surcroît. Démesurée. Voilà le mot pour décrire toute cette mise en scène. Ça allait beaucoup trop loin ; la pensée de porter plainte effleurait à peine son esprit, c’était véritablement absurde. Les policiers ne daignaient cependant l’écouter, ayant déjà fait le nécessaire, jusqu’à en appeler la mère. Alors Nikoline patientait là, confuse et fatiguée, la tête contre le rebord d’une vitre à guetter l’arrivée de la génitrice.

Le fracas de la porte était attendu. La gifle, un peu moins. Elle aurait pu s’y opposer, mais elle en décida autrement. L’affront semblait être ailleurs ainsi que le problème, qui se situait entre l’adolescent et la mère. Surtout que depuis le temps, elle avait appris à ne s’impliquer qu’aux siens, de problèmes. C’est pourquoi elle resta en retrait, se contentant d’une œillade indiscrète face au spectacle. Les pupilles se posèrent ensuite sur l’enfant précédemment borné dans son mutisme. Quelque part, elle avait saisi l’intention du bambin. Elle avait eu cette phase, elle aussi ; loin dans le passé. Elle s’efforça donc de montrer un sourire compatissant, avant que sa silhouette ne s’éloigne et disparaisse derrière l’embrasure de la porte. Son attention se reporta alors sur Mme Cavalcante. Un ouragan. Voilà l’impression qu’elle donnait. C’était impressionnant, voire admirable. « Voyou est un peu osé comme terme. Je suis sûre qu’il ne voulait de mal à personne. » Pourtant, Nikoline n’était pas dupe. Épuisée était également l’image qu’elle renvoyait. « Ne vous torturez pas plus que cela, je ne demande absolument rien en retour. Je.. » Elle se racla vainement la gorge. « Je tenais également à présenter mes excuses. Je ne m’attendais pas à ce que la situation prenne des conséquences aussi disproportionnées, si cela ne tenait qu’à moi… » Sauf que ça n'en tenait pas à elle. La couardise empêchait les actes, et c'était ce qu'elle était. Lâche. Les mots s’échappèrent alors de l’esprit et elle en perdit le fil de sa pensée. « Enfin, passons. Encore désolée de vous avoir forcée à vous déplacer. J'accepte avec grand plaisir votre proposition ! » La moindre des choses pour ne l'accabler davantage était sûrement de lui tenir compagnie, bien qu'honnêtement, elle ne savait si elle le faisait plus pour son interlocutrice ou elle-même. Elle épousseta prestement sa robe pour se rendre plus présentable et se présenta à son tour. « Enchantée Katherine. Je me nomme Nikoline Walsh. » La main vint à la rencontre de la sienne, un léger éclat de rire l'accompagnant dû au contexte, en effet, quelque peu farfelu. « Maintenant que j'y repense.. Je vous ai déjà peut-être croisée ? Je travaille également dans la rue des néons. »
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smh désolée j'aime trop changer les choses en général car je me lasse trop vite mdr + j'aimais plus tant que ça l'ancien codage enfin bref sry si ça te brusque
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Katherine Cavalcante
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Katherine Cavalcante
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Sam 8 Avr - 22:51Katherine Cavalcante
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Tu ne voleras point.
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Un mouvement de sourcil, le regard fuyant l'espace d'un instant, ce petit rictus gêné. Elle était embarrassée, cette demoiselle. Elles l'étaient toutes les deux. Nikoline. C'est comme une petite clochette qui accompagnait cet adorable éclat de rire. Elle était attendrissante.

A chaque fois qu'elle regardait son fils, Katherine ne pouvait s'empêcher de penser à sa propre adolescence. Au fond, Mathéo n'était pas si terrible. Il jouait les mauvais garçons mais il n'en était pas un, elle le savait. Ce n'était pas comme elle, au même âge. Elle qui n'avait pas de raison d'être en colère, qui faisait simplement ça pour s'amuser, qui n'avait pas de principes. Lui, était différent. Il faisait tout ceci pour évacuer ce sentiment qui le rongeait. Elle le faisait à l'époque pour trouver un sentiment. C'est pourquoi elle était si dure envers Mathéo. Car elle savait qu'il avait cette petite étincelle qu'elle n'avait pas. Elle savait que pour lui, ce n'était pas trop tard, qu'il pouvait se retourner sans risquer de perdre beaucoup. Si seulement elle arrivait à lui faire comprendre qu'elle était là, qu'elle serait toujours là pour lui. Mais, encore une fois, elle n'était pas si naïve. Si le premier pas ne venait pas de lui, il ne viendrait jamais.  Elle ne pouvait pas l'obliger à faire quoi que ce soit. Il était libre et c'était peut être ça, le problème.  

Elle la regarde, la détaille. Elle est mignonne. Il y a dans la fatigue présente sur son visage une sorte de beauté, d'embellissement qui lui rappelait ses jeunes années.   Ses légères cernes paraissaient si insignifiantes face aux cratères que renvoyait son visage d'ainée. L'expérience face à l'insouciance, dirait-on mais Kath n'était pas du genre à se préoccuper des apparences. Mais voir ce doux visage la rendait nostalgique, en quelques sortes. Comme si d'un coup, le temps avait juste fait une pirouette pour venir la narguer sans vraiment que ça ne la dérange. Quel sentiment étrange.

Elle sourit, hausse les épaules, le regard s'enfonçant dans une réflexion rapide avant de se reposer sur la jolie bouille de la demoiselle. Elle se racle la gorge.

"J'imagine. Je gère le GodFather, au bout de la rue. Par contre, j'espère que ça ne vous dérange pas mais je vais devoir faire un léger détour pour déposer Mathéo chez son père. Ca ne sera pas long, je vous le promets."

Elle ne lui laisse pas le choix, Kath. Elle est comme ça. Une mère, ça décide parfois sans consulter, ça prends les reines, ça dirige le monde. C'est comme ça. Elle salue une dernière fois les flics d'un geste de la tête. Ils restent courtois, la saluent en retour et elle ouvre la porte à Nikoline avant d'enfin sortir de cet endroit qu'elle méprisait.

Mathéo attendait près de la voiture, elle cherche rapidement ses clés dans son sac et va ouvrir la portière à son fils puis à Nikoline. Une fois refermée, elle fait le tour du véhicule tout en composant le numéro de Manuel sur son téléphone. Lorsqu'elle prends place, elle cale le combiné entre son épaule et son oreille tout en discutant. "Non, tout va bien, il est avec moi." Elle jette son sac à l'arrière, enclenche le contact. "Une jeune femme, oui, une histoire de vol de sac." Elle soupire alors que le moteur gronde. "Ecoute, Manu, c'est pas le moment, on en parle après, si tu veux." Elle passe une main sur son visage. "Oui, A tout de suite. Bisous." Elle raccroche et balance son téléphone sur la plage arrière. Elle fait marche arrière et prends la route vers sa maison. Ou plutôt, celle de son ex-mari. Le trajet est silencieux est pesant. Mathéo reste muet, comme à son habitude, Kath se contente de conduire. Elle finit par jeter un regard sur Nikoline.

"Hum … Sinon, vous faites quoi sur la rue des néons ? Vous êtes serveuse ? Artiste peut être ?"  

Alors que Nikoline développe sa réponse, la voiture ne tarde pas à s'arrêter sur le côté, en face de la maison. Mathéo ne prends même pas la peine de saluer sa génitrice qu'il est déjà sortit. Kath ne dit rien et se contente de se pencher légèrement pour apercevoir Manuel qui attends sur le palier de la porte. Elle lui fait un signe mais préfère ne pas rester. Elle redémarre la voiture et se racle la gorge, prenant la direction du pub.

"Bon. Désolé pour l'ambiance, haha. Disons que depuis notre divorce, Mathéo aime bien me faire courir partout. Bref. Vous avez des enfants, vous ? Vous me semblez plutôt jeune, en même temps."

Kath resserre légèrement ses mains autour du volant, essaie de se détendre. Elle était toujours un peu nerveuse après avoir vu Manu, même si cette fois, elle ne lui a même pas parlé.    



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Nikoline C. Walsh
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Lun 10 Avr - 20:11Nikoline C. Walsh
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Elle cherche dans ses souvenirs, tentant de raviver le nébuleux et l’obscur. Elle distingue une silhouette amorphe au loin, dotée d’enjolivures néons et d’une imposante inscription. Elle s’en souvient de cette enseigne jonchée parmi tant d’autres. En réalité, elle pourrait y déambuler les yeux fermés, faute de connaître par coeur le lieu. « Je crois connaître — de nom. » Elle hoche machinalement de la tête ensuite, sourire figé sur le faciès. « Bien sûr ! Faîtes ce que vous avez à faire. » Elle se réajuste alors ; ses cheveux ébouriffés, ses bretelles tombantes, sa tenue. La chute l’avait sûrement éclaboussée de souillure, aussi tente-elle de se recomposer doucement et de s’en débarrasser. Elle tente de se donner contenance devant la femme, pour ne paraître trop négligée, débraillée. Malpropre. Elle attrape son sac à la volée — l’oublier serait bête après de tels événements — et la suit docilement dans l’engin à quatre roues.

Les globes oculaires ne peuvent s’empêcher de s’attarder sur le garçon, son silence mortuaire lui rappelant ce fameux soir où tout bascula. Elle aimerait engager la conversation, lui faire cracher ces mots qu’elle ne put souffler elle-même et l’entendre dire « Je t’aime M’man. » comme elle aurait voulu dire Je t’aime, Camille. Un retour en arrière, une autre finalité, une autre conversation, voilà ce qu’étaient ses desideratas. Mais elle ne peut pas. Alors elle aussi, se réfugie dans le silence. Et elle balaie vainement les pensées qui l’assaillent, se concentrant sur les mots et la voix de Katherine. « Pianiste. » Le terme se bute contre le gosier, l’impression d’un mensonge grondant au fond de l’encéphale, l’impression qu’elle effleure à peine la notion du bout des doigts. « A l’Orchid. » Elle s’essaye à l’abstrait dans ses réponses, pour ne pas soulever les interrogations et enterrer cette discussion naissante. Car elle n’en a pas envie, elle ne veut pas ; elle ne peut pas. C’est déjà trop rien que d’y penser. Elle fuit donc, loin, dix pieds sous terre. Elle détourne les pupilles, se perdant dans l’obscurité du paysage et elle attend. Son coeur se serre lorsque le dénommé Mathéo se sauve presque en courant, sans mot prononcé, sans regard accordé. Elle voudrait lui tendre la main, l’arrêter, le sermonner sur l’importance de ces petites choses.

Mais elle ne fait jamais rien Nikoline. Elle a décidé de n’être que spectatrice ; s’écartant de toutes les éventuelles complications que pourraient engendrer une implication. Car elle est fatiguée, pauvre petite, à courir partout et à essayer de démêler le vrai du faux. Elle est épuisée à s’articuler dans le vent, à chercher et comprendre. Elle est exténuée d’essayer de rattraper le temps qui lui file entre les phalanges à tout bout de champ. Et Nikoline, c’est simple : elle a peur de vivre.

Alors lorsque vient se manifester la question, elle a presque envie de rire. Mais un rire amer et désabusé ; noir. Comment pourrait-elle envisager une telle possibilité alors qu’elle peine à joindre les deux bouts ? Engendrer la vie alors qu’elle-même se la refuse ? Vaste plaisanterie. « Les histoires de familles compliquées, je connais. Ne vous en faîtes pas. » Elle se tâte. Elle tente de choisir ses mots avec précaution. Elle ne veut déverser son venin, ni même paraître trop affable dans ses paroles. Car auprès de Katherine, elle a cette envie de se tenir droite, de regarder le monde le menton relevé. Car Katherine lui insuffle cette force étrangère, l’inspire, et elle aimerait en être digne. « Et non, du tout. Trop jeune, comme vous dites. » Elle ressasse lentement sa dernière phrase, la crainte qu’elle puisse être incomprise dans l’intention. « Enfin. Ce n’est pas non plus une tare de les avoir jeune. C’est juste difficile. » qu’elle articule. « Et j’admire ceux qui parviennent à réussir et à s’en sortir. » Elle souffle doucement, le cœur soulagé de la rature qui ne pointa pas le bout de son nez.

Elle s’efforce de faire des efforts et de s’appliquer dans l’échange social alors que transparaît pourtant de tous ses pores la médiocrité. C’est dans un geste mécanique qu’elle dérobe ensuite une cigarette de son paquet, avant de la porter à ses lèvres. Ce n’est que quelques secondes plus tard qu’elle se rappela. « Oh ! Toutes mes excuses. Je peux fumer dans votre voiture ? » Parfois, elle aimerait bien se coller des claques. Mais ça aussi, elle ne le fait pas. Simplement car ça fait mal. « Mathéo est fils unique ? Il est en "colère" à cause du divorce ? » Était-elle trop audacieuse ? La dernière chose qu'elle souhaiterait serait d'empiéter sur la vie privée des autres.

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KATE TOI QUI ME LIT ET LES AUTRES QUI STALKENT, QUAND J'ÉVOQUE LE FAIT QUE NIKO VOULAIT DIRE JTM A CAMILLE, C'est DANS LE SENS FAMILIAL OK.
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Dim 16 Avr - 7:02Trickster
C'EST L'ENNUI QUI POUSSE AU VICE
Ce jeune garçon je l'avais observé. De près et de loin. Je ne savais pas qui il était, je ne savais pas ce qu'il comptait faire puis il ne lui fallu que sa propre audace pour agir. Je n'avais rien fait - il avait tout fait. Ça m'amusait. Je le voyais, je le contemplais du coin de l'oeil pour me pencher davantage sur les événements. Sa mère vient le chercher au bureau de police, la femme qui s'est faite enlever son sac n'en a pas dit plus que cela sur la situation. Elles ont laissé tout cela comme ça, le garçon à l'arrière de la voiture, l'air de rien à retourner toutes les deux à leur quotidien. Il manquait un petit quelque chose - il manquait de l'action. Si elles avaient vu mon sourire, elles auraient compris que la suite n'allait pas se dérouler aussi bien que les dernières heures. Un claquement doigt - c'est tout ce qu'il faut.

Vous ne l'avez pas vu, mais un homme vient allait traverser la rue et vous étiez à deux centimètres de le frapper. Il décide de s'avancer vers votre voiture. Il vous insulte et lance une roche sur votre pare-brise. Rien d'assez lourd pour la briser, juste pour la faire craquer légèrement.

1) Vous sortez et lui demandez de payer les frais.
2) Vous appelez la police.
3) Vous l'insultez.
4) Vous ignorez complètement et vous continuez votre chemin.


La décision reviendra à Katherine.
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Katherine Cavalcante
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Mer 19 Avr - 15:05Katherine Cavalcante
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Tu ne voleras point.
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Trop jeune. Trop vieille. L'âge. Un poids, une limite, une prison. Les femmes n'aimaient pas leurs âges. Jeunes, elles voulaient paraître plus vieilles. Vielles, elles voulaient paraître plus jeunes. Quel cercle vicieux. Le temps, ce vieil ami.  

Katherine garde les yeux fixés sur la route, souriant à sa réponse. Trop jeune. Qu'est-ce que ça voulait dire, au final ? Rien. Beaucoup de gens trouvaient qu'elle avait eut les triplés trop tôt. Vingt-et-un ans, c'était pas un âge où on avait envie de s'enfermer dans un quotidien répétitif. Et pourtant, les jeunes mariés avaient pris cette décision ensemble. Manu voulait absolument avoir des enfants. Une fille, de préférence. Il avait cet instinct, cette douceur, ce paternalisme. Paradoxalement, c'était le genre d'homme assez lâche et effacé. Il aimait jouer les gentils pères mais quand il s'agissait d'hausser le ton, il se débarrassait de cette tâche en la refilant à Kath, encore aujourd'hui. Elle soupire.

"J'étais jeune quand j'ai eut Mathéo. Je devais avoir vingt-et-un ans, à peine. Puis, pour ma première et dernière grossesse, il a fallut que j'accouche de triplés. Deux garçons et une fille. Mais Andrea et Eva sont moins agités que leur frère, heureusement pour moi, haha."

Un rire un peu amer. Après tout, même si les deux se tenaient à carreaux, les relations entre Eva et sa mère n'étaient pas plus avancées qu'avec Mathéo. Il restait Andrea qui était le plus proche de Kath. Seulement, dès qu'on commençait à parler de garçons, il était encore plus fermé que son frère. Elle regarde Nikoline une seconde.

"J'imagine. Pour dire vrai, Mathéo est constamment en colère après moi. J'étais jeune quand j'ai eut mes triplés. J'avais des projets, j'étais ambitieuse, je réalisais pas à quel point mon absence en tant que mère pouvait avoir de l'impact sur mes enfants. Je travaillais une grosse partie de la journée et de la nuit, je rentrais à des heures impossibles, mes gosses voyait à peine mon visage. Je crois que Mathéo m'en veut pour ça. Puis quand mon mari et moi avons décidé de divorcer, j'imagine qu'il a prit ça comme une sorte de rupture entre lui et moi. Je sais pas."

Kath semble ailleurs. Le divorce. C'était peut être la meilleure et la pire idée de sa vie. Dans un sens, elle ne pouvait pas continuer de faire semblant, de construire une sorte d'image du coupe parfait devant ses enfants. Ils avaient besoin de savoir, de connaitre la vérité. Puis, elle savait qu'au fond, ils s'en doutaient. Ils n'étaient pas si naïfs. Mais, d'un autre côté, Kath souffrait énormément. Manuel, c'était son premier amour. Le seul, l'unique. Manu, c'était son pilier, c'était son meilleur ami. Devoir se séparer de lui, de cette façon, après dix-sept ans de mariage, c'était vraiment très dur. La solitude, elle supportait difficilement. Mais le voir, le soir, recevoir ses remarques, son regard, ça la tuait un peu plus à chaque fois.    

"Enfin bref. Je sais pas pourquoi je vous raconte tout ça, désolé, haha ! Et oui, oui, allez-y, et si vous pouviez m'en passer une, ça serait absolument pas de refus."

Elle lui sourit finement avant de se pencher légèrement, les mains sur le volant, acceptant la cigarette que la demoiselle lui aurait tendu. Et alors que la flamme frôle la clope, Kath évite de justesse un passant en poussant un juron en italien. Mais ce dernier, mécontent de son manque d'attention, décide d'abîmer le pare brise de sa misérable voiture.  

"Mais qu'est-ce qu'il fait, ce petit enf- ? Hey !"

C'est décidément pas sa soirée, à l'italienne. Elle arrête sa voiture sur le côté et sort en balançant un bref "Je reviens" à Nikoline. Les poings serrés, le regard en feu, elle s'approche de cet inconnu.  

"Ca va pas de balancer une pierre sur ma bagnole ? Vous vous êtes cru où, là ? Vous avez intérêt à payer les réparations."

Sa voix était grave, menaçante. Elle se retenait simplement de ne pas lui foutre son poing dans sa p'tite gueule.  



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