❝ Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme. ❞
Tu t'ennuie. Pourtant, la journée commence à peine, mais tu t'ennuie, tu vagabonde et tu traverse la ville. Tes pas t'emmènent quelque part et si tu n'aime pas, tu fais demi tour et choisis un autre chemin. En soit ça t'occupe. La musique résonne dans tes oreilles pendant que tu cherche de tes yeux de charbons une occupation. Mais rien. C'est fou de ne pas trouver quelque chose à faire dans une grande ville comme celle-ci. Serais-ce toi qui es trop exigeante? Ou alors tu cherche de la compagnie? Pas n'importe laquelle. Mais tu ne pense pas la trouver là, tu préfère donc errer, découvrir et retenir ce que tu vois. Un petit vent vient souffler à travers ton tee shirt large et tu resserre un peu ta veste en cuir contre toi tandis que tes bottines en cuirs tapotent le sol. Les mains dans les poches de ton jean légèrement usé, l'ennuyée que tu es continue de chercher une occupation. A croire que c'est peine perdu. Soupirant, tu passe une main dans tes cheveux raides et ténébreux avant de t'asseoir sur un banc et de fermer les yeux. D'habitude tu trouvais vite de quoi t'occuper dans ta chambre, mais là tout t'ennuyais, à croire que tu voulais quelque chose qui sorte de ton quotidien. Difficile à trouver, tout semblait aussi morose que toi ici en ce moment. Puis tu faisais attention à ne pas croiser trop de gens à cause de ta capacité. Il faut dire que c'était un problème pour toi qui n'aimais pas qu'on sache ce que tu ressente. Tu dois t'y faire maintenant jeune demoiselle. Aller, reprend ta route, tu trouveras peut-être ce que tu cherche, qui sait.
Midi pointait le bout de son nez ainsi que la faim qui commençait à te tirailler. Tu fis une pause et t'acheta un sandwich poulet mayonnaise assez conséquent ainsi qu'un thé glacé. Tu remercia la jeune femme avec un petit sourire, qu'elle te rendit immédiatement, avant de t'en aller vite. Dieu, tu commençais à ne plus trop apprécier d'être entourée par trop de gens. Tu avais peur qu'ils te regardent, qu'ils ressentent comme toi sans comprendre pourquoi et qu'ils s'affolent. Oui, tu le sais, personnes n'aiment ressentir des choses qui ne leurs sont pas propres. Mais tu n'y peux rien, ce n'est pas ta faute. Ton sandwich à la main,
tu continua ta route vers les résidences et les appartements. Peut-être à la recherche d'un futur appart. Tes yeux les détaillaient longuement, comme s'ils voulaient voir à travers avant qu'ils ne voient quelque chose d'étrange. Peu sûre de ce que tu venais d'apercevoir,
tu t'approcha, les yeux plissés
-Qu'est-ce que...
Tu resta perplexe devant ce que tu voyais: un jeune homme aux cheveux en batailles semblait tenter d'entrer par effraction dans un appartement. Tu ne t'attendais tellement pas à voir ça que tu resta planter là quelques secondes avant de te racler la gorge et de prendre une expression la plus neutre possible, même si ton étonnement transparaissait dans ton regard, ta voix et sur ton visage
-Excuse moi de te déranger mais qu'est-ce que tu fais?
Et, sans savoir pourquoi, tu enchaîna sur une autre question
-Tu veux de l'aide peut-être?
Ton sandwich quasiment pas mangé dans une main et le sac contenant ton thé glacé dans l'autre, tu continuais de fixer l'inconnu avant de croire bon de préciser
-Je ne vais pas appeler la police ne t'en fais pas.
